Dans ma pomme d’Adam
Y a comme un vers, solitaire
Qui cherche désespérément
Sa rime au bout de ta langue
Moi qui m'étalais si souvent
Entre les lignes par tous les temps
Hiver comme été, je ne fais
Que m'allonger à ses cotés
Je suis si bien entre tes hanches
Que les pages qui me hantent
Restent blanches
Et je pèse mes mots
Dans ma pomme d'Adam
Ce même vers, solitaire
Écrit quand il a mal quelque part
Depuis toi il soupire dans le noir
Moi qui me couchais régulièrement
Sur le papier à tous les temps
Avec toi la grammaire est un jeu d'enfant
Je connais ton corps sur le bout des dents
Je suis si bien entre tes hanches
Que les pages qui me hantent
Restent blanches
Et je pèse mes mots
Pour conjurer le sort
Je conjugue mes efforts
Physiques avec ton corps,
Tandis que ma plume d'oie dort
Dans l'oreiller qui étouffe l'encrier
Je suis si bien entre tes hanches
Que les pages qui me hantent
Je suis si bien entre tes hanches
Que les pages qui me hantent
Restent blanches
et je baise mes mots